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La saga

des scories de forges

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Statut des recherches sur scories de Garüe

au printemps 2020
Sur les terres des garües de Bénéjacq, de

Labatmale et de Saint-Vincent il existe

quantités de scories de la grosseur d'une

paume de main. On les trouve plus

précisément sur des lots proches de la

maison indiquée « Casteraà » sur le Cadastre

Napoléon et « Palenga » sur les cartes IGN

ainsi que dans le quartier de Bénéjacq indiqué « Les Ouraux » sur CN et « Cap Aguillou » sur carte IGN.

Nous avons pu, au fil de nos questionnements, glanés quelques informations intéressantes dont celles de Claude Majesté-Menjoulas, docteur ès sciences, géologue universitaire et auteur d'une plaquette sur les roches de visibles dans les bois de Bénéjacq et Bordères: "les cailloux visibles sur vos photos semblent bien être de nature de scories de forge, plutôt qu’une roche de type de celles affleurant dans le bois de Bénéjacq, même s’il n’est pas exclu que ces scories en soit issues".
Une conversation avec Dominique Fournier de l'association « Fer et Savoir Faire » le 05 juin 2019 a confirmé que "les cailloux présentées sont bien du « laitier » de minerai de fer, c’est à dire des scories".
Plus récemment, un échange de mail, avec Eric Jeannot d'une association du périgord "3F-3M" (Feu, Fer, Forges - Minerais Minéraux, Métaux) le 11 novembre 2019 nous a également précisés certains points. Voici, rapporté ci-après, le courrier explicite de ce connaisseur bienveillant. "Ces « cailloux » sont bien des scories de forges dites bas fourneaux « la photo que vous m'avez envoyée est sans aucun doute des scories de métallurgie; on remarque bien les "cordons" ou coulures ;
Ce type de scorie a certainement été produite en réduction indirecte, à savoir la métallurgie d'avant les haut fourneaux, celle des BAS FOURNEAUX qui permet de réduire le minerai de fer dans des fours en terre cuite; Cette métallurgie a permis de fabriquer des loupes de fer pendant plus de 2000  ans ! , de -750 à environ  + 1500  au moyen âge, période à laquelle apparaissent les premiers hauts fourneaux, qui eux, plus gros, produisent de la fonte… Sur un plan archéologique, ces scories sont un élément très important pour montrer que vous avez eu, à l'endroit où ils sont collectés, une activité de métallurgie.
Si ces scories sont en nombre important, concentrées en général sur une surface de 20/50 m de diamètre, on parle d'un ferrier, qui est le dépôt où étaient jetées les scories; l'importance du ferrier dépend  de l'activité: nombre de bas fourneaux, pendant combien d'années ...; La présence d'un ferrier laisse supposer que des bas fourneaux sont à proximité mais, malheureusement, sur des zones labourées, il sont exceptionnellement visibles, car détruit par le temps et l'activité agricole...
Les scories que vous avez photographiées sont des petits morceaux de scories, fragmentés, qui peuvent, selon les bas fourneaux, atteindre 50/80 cm et peser plusieurs kgs lorsqu'elles coulent des bas fourneaux; elles ont certainement été cassées au moment de leur coulée ou ultérieurement ( machines agricoles ?).
Donc pour répondre à votre question, vous êtes certainement en présence d'indices qui caractérisent une activité métallurgique en bas fourneau; Par contre pour la période, les choses se compliquent; il est impossible de dater une scorie qu'elle soit de - 300 avant JC, d'une scorie médiévale de l'an 1000 !; Pour déterminer un âge, il faut trouver dans le dépôt, des tessons de poteries ou autres mobiliers pouvant dater votre site…"


Ces éléments émanant de ces personnes expertes dans leur domaine permettent de poursuivre nos recherches sur ce sujet et le pourquoi de ces scories sur notre territoire.

A ce stade nous n’avons pas connaissance d’une quelconque exploitation, ni traitement du minerai de fer sur ces lieux. Aucun écrit, historique, comptable, notarial…, ni témoignes oraux, ou toponymiques (étymologie des noms de lieux) ou anthroponymiques (étude de l’origine des noms propres) ne viennent valider une extraction et ou une production, même artisanale de fer.
A ce jour, non plus, pas de découverte de vestiges de fours (bas fourneaux) ou de matériel qui auraient pu être utilisés, instruments, outils, tessons en céramique, dans ce contexte de fabrication du fer (loupe de fer). Seul existe sur ces terres ou proches de celles-ci quelques évidences de roches, encore présentes en affleurement dans le bois de Bénéjacq (quartier Barunau), dont par exemple les « lambeaux de croûte ferrugineuse » (voir plaquette de Claude Majesté-Menjoulas).

Il faut également noté que sur les terres concernées par ces scories, les analyses de sol, effectuées par les propriétaires des parcelles, ont des taux de fer de 10 à 16 fois supérieurs au taux maximum standard.
 

https://videotheque.cnrs.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=688&rang=21


 

Scorie de Garue

Les scories. De "Garue" à Saint-Pé de Bigorre en passant par Saint-Vincent, Montaut

Scorie Audinot 1.jpg

Scorie de Saint-Vincent

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